Le terme Hozho est un mot important dans la langue Navaho qui reflète la compréhension holistique et intégrale de la santé et de la beauté. Hozho est un concept complexe qui est difficile à traduire dans notre langue, soit un terme qui désigne à la fois santé et beauté. Nous pouvons l’interpréter comme l'œuvre d'un équilibre harmonieux dans tous les aspects de la vie, y compris la santé physique, mentale et émotionnelle, ainsi que la beauté, la créativité et la paix.
Pour les Navajos, la santé et la beauté ne sont pas simplement des concepts séparés, mais sont étroitement liés. Une personne qui est en bonne santé est considérée comme belle car elle rayonne la santé qu’elle véhicule. Au contraire, une personne qui est en déséquilibre peut développer des maladies (physiques ou mentales ce qui ternit son éclat naturel.
Dans la culture Navaho, la beauté est considérée comme un aspect important de la vie, et elle est exprimée à travers l'art, la musique, la danse, les textiles et la poterie. Les Navajos croient que la beauté peut aider à apporter de la joie et de la paix dans la vie, et que cela peut contribuer à maintenir un équilibre sain et harmonieux avec l'environnement naturel. Pour les Navajos, la santé et la beauté ne sont pas des objectifs isolés, mais plutôt des éléments interconnectés d'un mode de vie sain et équilibré.
La dimension éphémère de la beauté est également un concept clé. La beauté est temporaire et tout dans la vie est en constante évolution. Cette compréhension est reflétée dans l'art et l'artisanat Navajo, qui sont souvent caractérisés par des motifs géométriques et des couleurs vives et changeantes. En effet, les Navajos croient que chaque être vivant, qu'il s'agisse d'une personne, d'un animal ou d'une plante, est en constante évolution et transformation. Par conséquent, la beauté n'est pas considérée comme quelque chose de permanent, mais plutôt comme quelque chose de transitoire. Cette compréhension a conduit les Navajos à apprécier les moments de beauté dans la vie, qu'ils soient grands ou petits, et à les célébrer avant qu'ils ne disparaissent.
Cet aspect éphémère de la beauté se reflète naturellement dans les pratiques rituelles et cérémonielles, qui sont centrées sur le maintien de l'équilibre et de l'harmonie dans la vie, ainsi que sur la célébration de la beauté éphémère de l'univers naturel. Les cérémonies incluent souvent des chants, des danses et des offrandes, qui sont conçus pour honorer et célébrer la beauté temporaire de la vie, ce qui est partagé par de nombreuses autres cultures dans le monde, comme le bouddhisme. Dans la tradition bouddhiste, cette beauté éphémère de la vie est incluse dans le terme "anicca", ce qui signifie "impermanence" en pali, ou “anitya” en sanskrit.
Les bouddhistes reconnaissent également que tout dans la vie est en constante évolution et transformation, et que tout ce qui est considéré comme beau est temporaire. Cette compréhension a conduit les bouddhistes à apprécier la beauté éphémère de la vie et à la célébrer avant qu'elle ne disparaisse. Les pratiques bouddhistes telles que la méditation, la contemplation et la compassion sont conçues pour aider les gens à apprécier la beauté de la vie tout en acceptant son caractère transitoire.
Un exemple d'une autre culture qui partage une compréhension similaire de la beauté éphémère est la culture japonaise. La tradition japonaise est imprégnée de l'esthétique "wabi-sabi", qui célèbre la beauté de l'imperfection, de l'inachevé ou du vieillissant. Cette esthétique reconnaît la beauté de la simplicité, de la modestie et de l'humilité, et célèbre l'effet du temps sur les objets et les expériences de la vie.
Le concept de "mono no aware" est également une expression de la compréhension japonaise de la beauté éphémère. Ce concept se réfère à la conscience de la nature transitoire de toutes les choses et à l'appréciation de leur beauté dans leur évolution constante. Il est associé à un sentiment de délicate mélancolie douce-amère qui accompagne la beauté éphémère de la vie.
Il est peut-être temps pour nous de changer notre façon de percevoir la beauté et de la voir sous un nouveau jour. De comprendre que la beauté ne doit pas être confinée à des idéaux rigides ou à des normes socialement acceptables, qui sont, elles aussi, transitoires. Nous devons réaliser que la beauté peut être trouvée dans des choses simples et dans l'imperfection.
Nous vivons dans une société qui est obsédée par la beauté physique et qui fixe des normes très élevées pour ce qui est considéré comme beau. Cette obsession peut conduire à des comportements et des attitudes destructrices, tels que la discrimination, la stigmatisation et la pression sociale pour atteindre ces idéaux de beauté. Il est important de réaliser que cela peut être préjudiciable pour notre bien-être psychologique et émotionnel, ainsi que pour notre santé physique.
Nous devrions apprendre à apprécier la beauté dans la diversité et dans la différence. Les cultures indigènes, telles que les Navajos, les Bouddhistes et les Japonais, ont compris cela depuis longtemps et ont développé des traditions et des pratiques pour honorer la beauté éphémère de la vie dont nous pouvons nous inspirer.
La beauté peut être trouvée dans des choses qui ne sont pas parfaites, comme une cicatrice sur la peau ou une tache sur un objet. La beauté peut être trouvée dans des moments simples de la vie, tels que le coucher de soleil ou une promenade dans la nature, ce qui exprime une sagesse traditionnelle et une vision du monde. Pour vous inspirer davantage sur le sujet de la beauté, joignez le Satsang, une activité de deux heures à visionner quand vous voulez, qui traite de la beauté afin de voir comment modifier votre relation au beau dans votre vie.
