Le bonheur est un concept universellement recherché et désiré. Nous passons une grande partie de notre vie souhaitant être heureux, que ce soit par l'accomplissement de nos objectifs personnels, vivre l'amour, l'acquisition de biens matériels, etc. Mais comment peut-on dire que nous sommes heureux? Comment mesurer le bonheur et savoir si nous l'avons atteint ou non? La clé pour répondre à cette question est en réalité fort simple. Elle se trouve dans le ratio suivant:
désirer ce que nous avons par rapport à obtenir ce que nous souhaitons.
En d’autres termes, si nous sommes capables de souhaiter ce que nous avons déjà ou ce qui se présente à nous plutôt que de désirer constamment plus, nous avons le bonheur entre nos mains au quotidien. Cela ne veut aucunement dire que nous devons cesser de poursuivre nos rêves et nos aspirations mais que nous devons être conscients de ce que nous avons déjà et l'apprécier. La quête est souvent plus importante que la destination, dit-on souvent. Pour beaucoup de gens, le plaisir se trouve dans la poursuite de quelque chose, dans la recherche elle-même plutôt que dans la finalité de cette quête. Cela peut s'appliquer à de nombreux domaines de la vie, que ce soit en amour, dans une carrière, dans un passe-temps ou même dans le perfectionnement de connaissances.
Le processus de recherche peut être passionnant et stimulant, offrant un sentiment d'accomplissement et de satisfaction à chaque étape franchie. La quête elle-même peut être une source d'inspiration et de motivation, stimulant notre créativité et notre curiosité, ce qui est tout à fait normal et sain. Déjà lorsque nous reconnaissons que cette tendance est en nous, nous réduisons nos chances de vivre des déceptions car nous savons que la quête elle-même est source de satisfaction et de plaisir. En reconnaissant que le plaisir se trouve dans le processus de recherche, nous adoptons déjà une attitude plus positive.
Cela ne veut pas dire que nous ne devrions jamais nous concentrer sur les résultats ou les objectifs finaux. En réalité, l'objectif final est souvent ce qui nous pousse à commencer la quête en premier lieu. Cependant, en se concentrant uniquement sur le résultat final, nous risquons de manquer les joies et les bénéfices que peut nous apporter le processus en lui-même.
En contrepartie, il est important de se rappeler que la finalité de la quête est également importante. Il est facile de tomber dans le piège de poursuivre quelque chose indéfiniment, sans jamais vraiment atteindre l'objectif final ou d’abandonner si le parcours s’avère plus difficile qu’anticipé. Dans certains cas, la finalité peut être simplement de se sentir satisfait d'avoir atteint son objectif, tandis que dans d'autres cas, cela peut être une question de réalisations concrètes.
La déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique stipule que chaque personne a le droit de poursuivre le bonheur. Cet idéal a depuis longtemps été un élément central de l'identité américaine, une source d'inspiration pour les citoyens américains et un objectif à atteindre. Cependant, la quête du bonheur peut aussi être perçue comme une source d'insatisfaction, axée sur une quête insatiable de plus de succès, de richesse basée sur des images et des attentes irréalistes. Cette vision du bonheur peut nous amener à poursuivre des objectifs qui ne nous correspondent pas vraiment, à nous comparer constamment aux autres et à nous sentir insatisfaits même lorsque nous atteignons nos objectifs. Il est donc important de se rappeler que ce qui nous rend heureux est personnel et relatif, mais surtout, devrait se baser sur notre état d'esprit et notre capacité à apprécier les choses simples de la vie.
La recherche du bonheur peut être considérée comme une source de motivation pour les gens, mais elle peut aussi être trompeuse. Le droit à la poursuite du bonheur tel que stipulé dans la constitution américaine, implique que le bonheur est quelque chose d'extrinsèque, hors de nous, qui est à rechercher et qui n’est qu’atteignable que par des moyens externes. Une telle vision peut aussi mener à une quête insatiable, courant le risque de devenir jamais satisfaits ou comblés, se sentant toujours à côté de quelque chose.
En effet, la recherche du bonheur peut être un idéal noble et inspirant, mais cela peut également créer un sentiment de frustration, car le bonheur visé n’est fondamentalement pas permanent. La recherche du bonheur peut entraîner une spirale infinie de désirs insatiables, où les gens cherchent toujours plus avec une accélération et une intensité accrues. Cela peut être comparé à un chien qui court après sa queue : plus il essaie de l'attraper, plus il la veut, sans jamais être satisfait. Cependant, une fois qu'il la mord avec force après avoir autant couru après, il éprouve une douleur extrême!
De plus, la quête du bonheur peut être perçue comme étant axée sur l'individu, sans tenir compte des conséquences sociales et environnementales de nos actions. L'obsession pour le bonheur personnel peut mener à une négligence des besoins des autres, des communautés et de la planète en général.
Des solutions
Se poser la question "Qu'est-ce qui compte?" est un moyen de déterminer ce qui nous rend heureux. La réponse à cette question est différente pour chaque individu. Pour certains, cela pourrait être une carrière réussie, pour d'autres, une famille aimante, et pour d'autres encore, des expériences de voyage enrichissantes. Encore là, les réponses sont variées et sont entièrement personnelles. En déterminant ce qui compte le plus pour nous, nous pouvons alors concentrer notre énergie et notre temps sur ces domaines de notre vie et ainsi alimenter notre niveau de bonheur. Certaines choses deviendront naturellement caducs et nous acceptons volontiers cet élagage car nous voyons ce qui ne cadre pas dans notre grande image.
Un autre phénomène qui engendre un décalage dans le niveau bonheur des gens, est lorsqu’une personne vit selon des théories philosophiques mais qu’elle ne met pas en pratique ces théories dans ses relations. Par exemple, quelqu'un qui croit en théorie à l'importance de l'empathie et de la compassion mais lorsque plongé dans des relations sociales, n’est pas en mesure de mettre en pratique ces qualités dans ses relations avec les autres. Il est essentiel de ne pas se contenter d'adhérer à des théories philosophiques, mais également de chercher activement des occasions dans notre vie quotidienne pour mettre en pratique les idéaux que nous aspirons à atteindre dans nos interactions sociales. En outre, nous devrions réfléchir attentivement à la manière dont nous échouons à appliquer ces théories lorsque nous essayons de les mettre en pratique.
Quoique la pratique du yoga soit souvent associée aux postures physiques (asana), sa véritable pierre angulaire réside dans les yama. Ce sont des principes éthiques et moraux qui guident la manière dont nous nous comportons dans nos relations interpersonnelles. Les yama fournissent un cadre pour cultiver des relations harmonieuses et respectueuses avec les autres, ce qui peut ensuite s'instaurer envers soi-même également (niyama). Si la philosophie se construit d’abord sur les relations interpersonnelles harmonieuses, c’est que celle-ci comprend, depuis plusieurs millénaires déjà, à quel point notre bonheur est aussi imbriqué dans les liens que nous avons avec les autres êtres humains, ainsi qu'avec notre environnement.
Se ressourcer au quotidien
Les sessions Ressourcement et Inspiration proposées par Aloha Yoga offrent des outils précieux pour mener une vie épanouie en apprenant à se connecter avec soi-même, avec les autres et avec le monde qui nous entoure. Ces sessions mettent l'accent sur l'apprentissage tirées entre autres, du bouddhisme et de la philosophie du yoga, pour proposer une foule de moyens concrets pour cultiver la paix intérieure et le bien-être émotionnel. On y découvre diverses techniques pour prendre soin de soi au quotidien et cultiver le bonheur dans les petites choses de tous les jours. En fin de compte, ces sessions nous encouragent à nous concentrer sur nos aspirations, à mettre en place le nécessaire pour vivre une vie inspirée et enrichissante. La première session adresse l'hygiène de vie à cultiver au quotidien alors que la seconde session est axée sur l'hygiène mentale (comprendre de son mental et gérer ses émotions).
